📙 ← II. Dynamiques territoriales
<aside> ✍️ Rédaction : Adeline Léonet et Juliane Collin (stagiaire, master en agroécologie) Dernière mise à jour : 22 août 2022 (mise en forme)
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Dans le cadre de l’étude de faisabilité du Parc Naturel, un diagnostic a été réalisée par le consortium Trame et Dr(ea)²m pour différentes thématiques dont l’alimentation et l’agriculture. Une démarche participative a été réalisée afin de faire remonter les réalités du terrain. Cette démarche s’est formalisée sous la forme de deux rencontres par thématique (en janvier et février 2022). Le groupe de travail en lien avec l’alimentation et l’agriculture a réuni une cinquantaine de personnes du territoire de différents horizons (agriculture, production, consommation, transformation, distribution, politique, associations, etc.). Cela a permis une première analyse du système alimentaire (forces et faiblesses), de déduire une série d’enjeux ainsi que d’identifier des pistes d’actions prioritaires qui pourront être proposées dans des fiches projets du Parc. Afin de mutualiser et capitaliser les différentes approches, les résultats issus de ce groupe de travail ont été intégrés à ce diagnostic. Cela permet d’enrichir encore les données pour une analyse croisée plus affinée.
<aside> ℹ️ Pour info Somme-Leuze n’est pas intégré dans cette partie vu que cette commune ne fait pas partie du projet de Parc Naturel.
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Les forces et faiblesses proposés par le groupe de travail ont été parcourus et recatégorisés afin de suivre la même structure des autres chapitres (basée sur le référentiel wallon de l’alimentation durable). Ci-dessous sont présentées les forces et les faiblesses pour chacune des dimensions du référentiel. Ensuite, les enjeux sont présentés dans leur globalité et sont étiquetés par l’une ou l’autre dimension. Enfin, les chantiers qui ont été proposés sont répertoriés.
Les documents en lien avec la démarche du parc Naturel sont disponibles sur son site dédié : Parc naturel en Cœur de Condroz (coeurdecondroz.be)
Cette dimension est déclinée en 3 catégories d’objectifs : disponibilité (offre en aliments), accès au aliments et accès aux moyens de production.
Les forces de la disponibilité sont tout d’abord caractérisées par la présence d’au moins une ferme dans chaque village. Ensuite, la diversité de la production agricole permet de développer une large offre d’aliments. Enfin, les exportations et les importations permettent d’offrir aux consommateurs une quantité et une diversité d’aliments en toutes circonstances. Au niveau de l’accès à l’alimentation, on observe une augmentation de la commercialisation des produits locaux en circuit-court, la proximité des producteurs, et une augmentation de l’aide alimentaire. L’accès à l’alimentation est favorisée par la présence de marchés sur le territoire et d’une coopérative alimentaire de producteurs et consommateurs (Cocoricoop). L’accès aux moyens de production est facilité par la superficie de la Surface Agricole Utile (SAU) qui représente 50% du Parc Naturel. Il existe plusieurs moyens d’accéder aux terres publiques (via le CPAS, l’Eglise et les communes). On retrouve de l’eau en quantité dans la région. Les filières lait et Blanc Bleu Belge sont bien développées : il existe des unités de transformation viande et lait sur tout le territoire, une très grosse coopérative qui collecte le lait, un centre d’insémination à Ciney et tout est favorisé pour commercialiser en circuit-court.
Cependant notre territoire affronte également de nombreuses faiblesses. Au niveau de la disponibilité, nous avons besoin d’avoir recours à des importations car il y a une insuffisance des cultures protéiques, de pépinières et de fruits et légumes. De plus, les agriculteurs manquent de semences et de plants pour pouvoir produire. La production de biocarburants pose question quant à utiliser une partie de la SAU à une production non vivrière et non fourragère. La destination principale de notre production se retrouve hors du territoire. Les faiblesses de l’accès à l’alimentation sont dues à un manque de centralisation des produits locaux et à une absence de logistique, dont un grossiste, qui approvisionnerait localement les cantines et HoReCa (B2B). Enfin, l’accès au moyens de production est limité d’une part par les contraintes imposées aux fonciers : les terres agricoles ne sont pas protégées des investisseurs, leur prix est en constante augmentation et elles subissent une grosse pression économique et immobilières. D’autre part, il est limité par la logistique des différentes filières : les différentes structures de transformation ne sont pas réparties de manière équitable géographiquement sur le territoire, certaines filières sont moins bien organisées et plus faibles que d’autres, il manque des outils de transformation ce qui engendre une perte de la plus-value des aliments, et il manque des structures commerciales pour le circuit court, au niveau du maraîchage notamment. Puis, il est difficile pour les producteurs non issus du milieu agricole (NIMA) d’entrer dans le réseau. Enfin, la majorité des moyens de production de notre agriculture est dépendante des énergies fossiles et d’autres ressources limitées.
<aside> 💪 FORCES Disponibilité
Accès aux aliments
Accès aux moyens de production
<aside> 🤒 FAIBLESSES Disponibilité
Accès aux aliments
Accès aux moyens de production